A l'origine le cimetière est situé à l'entrée de l'église de la paroisse, où tout au moins sur le même terrain clos. Lors du déplacement du cimetière hors des murs de la ville il n'est plus associé à un lieu de culte il est donc nécessaire d'y adjoindre une chapelle. Elle permet aux fidèles de prier pour l’âme des défunts et d'implorer la protection des saints guérisseurs.
La chapelle ©Ville de Montivilliers |
Pignon de la chapelle ©Ville de Montivilliers |
La chapelle actuelle date de 1602 et a été transformée en 1878 provoquant la perte irrémédiable d'un décor peint du Jugement Dernier executé par Jean Le Duey en 1603.
Vitraux de la chapelle ©Ville de Montivilliers |
A l'occasion de la restauration menée entre 2012 et 2014 les apports anarchiques du XIXe siècle ont été supprimés pour redonner une cohérence architecturale et historique à l'édifice. Seuls les vitraux de cette époque ont été conservés.
La chapelle
est consacrée à Saint Lazare, premier ressuscité par le Christ selon les
Évangiles. Au Moyen Âge on en fit le patron des lépreux (à l'origine du mot
lazaret désignant une léproserie).
La résurrection de Lazare est le thème central du retable en gypserie réalisé par Pierre Larbitre en 1602 et installé la même année dans la chapelle.
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La résurrection de Lazare par Colin d'Amiens vers 1450 |
La résurrection de Lazare est le thème central du retable en gypserie réalisé par Pierre Larbitre en 1602 et installé la même année dans la chapelle.
La résurrection de Lazare ©Ville de Montivilliers |
Détail de la résurrection de Lazare ©Ville de Montivilliers |
Montrant le défunt se levant de sa tombe, la scène ne manque pas de détails singuliers: certains des spectateurs présents se bouchent le nez certainement du fait de l'odeur de putréfaction.
Les visages aux traits hyperréalistes attestent du soin apporté à la réalisation du retable classé au titre des objets mobiliers depuis 1908.
Intérieur de la chapelle ©Ville de Montivilliers |
Tout comme l'église la chapelle est un lieu d'inhumation pour les notables de la ville. Trois pierres tumulaires y sont encore présentes dont celle particulière de Madeleine Marais, fille adoptive du conseiller du Roi Jacques Langevin, décédée à l'âge de 4 ans le 29 août 1614 et sur laquelle apparait le gisant gravé entouré de larmes.
Située à cheval entre la galerie et l'entrée de la chapelle se trouve la pierre tombale de Jacques Deschamps, dont il est précisé eycuier, seigneur d'Esnitot qui décéda le vendredi, dernier jour d'octobre 1525.
Le caractère inhabituel de cet emplacement a suscité bien des interrogations chez les historiens conduisant certains à lui attribuer l’initiative de la construction de la galerie de l'Aître.
Son examen a révélé qu'il s'agit d'une pierre de réemploi et qu'aucun corps n'est inhumé à cet endroit.
Pierre tombale de Jacques Deschamps ©Ville de Montivilliers |
Située à cheval entre la galerie et l'entrée de la chapelle se trouve la pierre tombale de Jacques Deschamps, dont il est précisé eycuier, seigneur d'Esnitot qui décéda le vendredi, dernier jour d'octobre 1525.
Le caractère inhabituel de cet emplacement a suscité bien des interrogations chez les historiens conduisant certains à lui attribuer l’initiative de la construction de la galerie de l'Aître.
Son examen a révélé qu'il s'agit d'une pierre de réemploi et qu'aucun corps n'est inhumé à cet endroit.